Les rats exposés aux CEM-RF ont présenté des changements dans leur cerveau au niveau cellulaire. Ils avaient un niveau plus élevé de peroxydation lipidique, ce qui signifie qu’il y avait plus de radicaux libres nocifs. Des dommages à l’ADN simple brin ont également été constatés, indiquant des dommages possibles au matériel génétique dans les cellules. Les rats exposés aux CEM-RF ont présenté une diminution de la production de nouvelles cellules nerveuses dans une partie spécifique de leur cerveau, à savoir le gyrus denté dans l’hippocampe. Cela s’appelle la neurogenèse et est essentiel pour l’apprentissage et la mémoire de ces jeunes rats. Leurs fonctions cérébrales ont été réduites et une perte de neurones a été constatée dans la même zone. Ces effets négatifs n’ont pas été retrouvés dans d’autres régions du cerveau.
Cette étudie présente certaines limites dans sa conception expérimentale. Ainsi, seule une partie des tests a été réalisée en aveugle, ce qui pourrait entraîner un changement (inconscient) chez les chercheurs lors de l’analyse ou de l’exposition des échantillons, ce qui pourrait à son tour fausser les résultats.
Bien que cette étude ait été menée sur des rats et ne puisse pas être appliquée directement aux humains, ces résultats sont pertinents pour comprendre les effets possibles des téléphones cellulaires sur notre cerveau. Comprendre ces processus au niveau cellulaire peut aider à développer des interventions appropriées pour réduire les effets nocifs et protéger notre santé.